vendredi 18 septembre 2009

" That's a Bingooo ! "

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+ ~ iNGLORiOUS
++++++BASTERDS ~

- SOUNDTRACK -


Cinématographiquement parlant, il y a deux sortes de personnes sur Terre : ceux qui ont été élevés aux Films-de-Quentin-Tarantino, et ceux qui ont été élevés à la Musique-de-Quentin-Tarantino. Personnellement, je fais partie de la deuxième catégorie, et croyez-moi, c'est loin d'être la pire ! Parce qu'il faut que je vous dise quelque chose : chez Sir Quentin, la musique et les images sont tout simplement indissociables, et les plus grands fans attendent autant le film en lui même que sa bande originale ...


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... Je dois avouer qu'avant de voir ce très cher - et ô combien glorieux - Inglorious Basterds, je ne connaissais le Génie et ses films que de réputation. Par contre, bizarrement, je savais déjà que les univers fictifs qu'il parvenait à créer, aussi loufoques, cyniques, ou même violents soient-ils, allaient de paire avec un univers musical tout aussi important. Et pour cela, pas besoin d'être experte en Tarantinisme : il m'a juste suffi de dénicher The Tarantino Connection comme ça, au hasard, alors que je fouillais dans les trésors musicaux familiaux, et boum!, c'est comme si j'avais déjà presque vu les films. Je m'imaginais leur atmosphère, leurs images, leurs couleurs, et allais même jusqu'à deviner le caractère que pouvaient avoir les personnages ... le tout, bien sûr, sans connaître la moindre histoire. J'avais donc ma propre vision de ces films, dont les noms m'échappaient encore, et je me gardais bien de la partager !


Je vous laisse donc deviner ma surprise quand je me suis retrouvée dans le noir de cette salle de cinéma et que j'ai "entendu" pour la première fois Inglorious Basterds. Oui, parce que ce film, on ne le "voit" pas, on "l'entend". Certains ont dit qu'il était fait comme un livre : chapitres, dialogues complètement dingues dans tous les sens du terme, cocktail parfait de trois langues maniées avec brio ... et c'est vrai, oui. Mais à mes yeux, il représente une véritable bibliothèque de sons, un vrai petit trésor pour les oreilles. Parce que ce que Tarantino nous sert en premier sur un plateau d'argent, avant même ses belles images et ses dialogues polylingues, c'est le magnifique The Green Leaves of Summer, de Nick Perito, qui ouvre superbement le bal du générique, avec toute cette palette de noms d'acteurs écrits façon Western. D'ailleurs une grande partie de la BO est empreintée au grand Ennio Morriconne : The verdict, qui accompagne de manière surprenante la toute première scène, Un Amigo, tout simplement sublime & Rabbia e Tarantella, qui clot on ne peut mieux se festival sonore. De la musique western dans un "délire" sur le Seconde Guerre Mondiale ? Complètement hors contexte, me diront les rares personnes qui n'ont pas vu le film ... Et bien non : le décalage anachronique entre le son et les images est parfaitement réussi et met l'accent sur le côté loufoque de l'histoire ... Et ça, c'est carrément génial. Retenons aussi - et je dirais même : surtout - les accords de guitare électrique qui deviennent presque la marque de fabrique des Basterds ainsi que le surprenant Cat People de David Bowie. Parfaitement mes amis : du Rock ! Qui prétend toujours que Quentin Tarantino n'est pas un génie ?

Et vous connaissez le meilleur dans tout ça ? Le crépitement du TOURNE-DISQUE.

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