vendredi 18 septembre 2009

Le bazar de NYC.

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~ é --- c --- r --- i --- r --- e ~
Ecrire pourquoi ? Parce que. Parce que ça occupe, parce que ça distrait, parce que ça fait joli sur du papier et que c'est la mode. Oh et puis non. Recommençons. Ecrire pourquoi ? Parce que. Parce que c'est vital et que sinon j'ai l'impression d'avoir raté ma journée, parce que ça m'emporte, ça me transporte, ça me téléporte dans un autre monde où chaque couleur, chaque geste, chaque son est plus brillant. Plus intense. Et puis parce que c'est un Art. Parce que c'est beau, les lettres, les mots, les phrases. Cet ensemble qui parrait si absurde à ceux qui viennent d'ailleurs, mais qui, finalement, résume tout. Les dits et les non-dits, ceux qu'on aurait bien oublié au fin fond d'un placard en bazar. Alors pourquoi écrire ? Pour se défouler, pour balancer des mots sur une feuille au terme d'une journée bien longue sans s'occuper du sens, de la symétrie ou de que sais-je encore. Parce que tout a toujours un sens, et que les plus beaux mots, les plus belles phrases qui existent sortent de Là où on n'imaginerait même pas.



Je me demande si je ne suis pas en train de jouer avec les mots. Et si les mots étaient faits pour ça ? ----------------------------------- Boris Vian.

ONE WAY .

" That's a Bingooo ! "

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+ ~ iNGLORiOUS
++++++BASTERDS ~

- SOUNDTRACK -


Cinématographiquement parlant, il y a deux sortes de personnes sur Terre : ceux qui ont été élevés aux Films-de-Quentin-Tarantino, et ceux qui ont été élevés à la Musique-de-Quentin-Tarantino. Personnellement, je fais partie de la deuxième catégorie, et croyez-moi, c'est loin d'être la pire ! Parce qu'il faut que je vous dise quelque chose : chez Sir Quentin, la musique et les images sont tout simplement indissociables, et les plus grands fans attendent autant le film en lui même que sa bande originale ...


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... Je dois avouer qu'avant de voir ce très cher - et ô combien glorieux - Inglorious Basterds, je ne connaissais le Génie et ses films que de réputation. Par contre, bizarrement, je savais déjà que les univers fictifs qu'il parvenait à créer, aussi loufoques, cyniques, ou même violents soient-ils, allaient de paire avec un univers musical tout aussi important. Et pour cela, pas besoin d'être experte en Tarantinisme : il m'a juste suffi de dénicher The Tarantino Connection comme ça, au hasard, alors que je fouillais dans les trésors musicaux familiaux, et boum!, c'est comme si j'avais déjà presque vu les films. Je m'imaginais leur atmosphère, leurs images, leurs couleurs, et allais même jusqu'à deviner le caractère que pouvaient avoir les personnages ... le tout, bien sûr, sans connaître la moindre histoire. J'avais donc ma propre vision de ces films, dont les noms m'échappaient encore, et je me gardais bien de la partager !


Je vous laisse donc deviner ma surprise quand je me suis retrouvée dans le noir de cette salle de cinéma et que j'ai "entendu" pour la première fois Inglorious Basterds. Oui, parce que ce film, on ne le "voit" pas, on "l'entend". Certains ont dit qu'il était fait comme un livre : chapitres, dialogues complètement dingues dans tous les sens du terme, cocktail parfait de trois langues maniées avec brio ... et c'est vrai, oui. Mais à mes yeux, il représente une véritable bibliothèque de sons, un vrai petit trésor pour les oreilles. Parce que ce que Tarantino nous sert en premier sur un plateau d'argent, avant même ses belles images et ses dialogues polylingues, c'est le magnifique The Green Leaves of Summer, de Nick Perito, qui ouvre superbement le bal du générique, avec toute cette palette de noms d'acteurs écrits façon Western. D'ailleurs une grande partie de la BO est empreintée au grand Ennio Morriconne : The verdict, qui accompagne de manière surprenante la toute première scène, Un Amigo, tout simplement sublime & Rabbia e Tarantella, qui clot on ne peut mieux se festival sonore. De la musique western dans un "délire" sur le Seconde Guerre Mondiale ? Complètement hors contexte, me diront les rares personnes qui n'ont pas vu le film ... Et bien non : le décalage anachronique entre le son et les images est parfaitement réussi et met l'accent sur le côté loufoque de l'histoire ... Et ça, c'est carrément génial. Retenons aussi - et je dirais même : surtout - les accords de guitare électrique qui deviennent presque la marque de fabrique des Basterds ainsi que le surprenant Cat People de David Bowie. Parfaitement mes amis : du Rock ! Qui prétend toujours que Quentin Tarantino n'est pas un génie ?

Et vous connaissez le meilleur dans tout ça ? Le crépitement du TOURNE-DISQUE.

lundi 7 septembre 2009

Maybe a kind of because of the why.

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« Comme un antidote à mes idées noires, elle est ma tendre mémoire. Elle coule sans soucis, fait son lit sans lois. Je l'aperçois et c'est toute mon enfance qui surgit en moi. Ses méandres sont les dessins sinueux de nos vies, sur ses bancs de sable incertains bien des fois mon esprit s'est endormi. Assis près de cet arbre blanc et sec, ou penché sur ses eaux vertes et brillantes, calme, orageuse, la Loire me rassure telle une mère bienveillante. »


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Et puis ...
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... Et puis il y a cette Amitié qui n'a pas encore trouvé de mot pour la décrire, sinon un sourire. Un sourire qui te transporte dans un autre univers, là où le temps ne compte pas, là où tout est possible et où chaque chose scintille un peu plus qu'ailleurs. Peut-être un regard aussi, un regard qui dit tout, qui fait ressortir le meilleur de toi même et qui te donne l'impression d'être là ici-bas pour quelque chose.

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Et puis un fou-rire.
ET ENFIN LE BONHEUR.


jeudi 3 septembre 2009

Sans mots ni voix.



.iNTO THE WILD - Sean Penn.
Le premier qui me décrit ce film avec un mot des plus justes, je lui décerne une médaille. En or massif, même. Ce film est tout bonnement indescriptible. Il est tellement complet, tellement beau, tellement TOUT à la fois que mettre des mots sur ce que l'on ressent à la fin de la projection est impossible. Je crois qu'il nous touche tous différemment. En fonction de nos convictions. De notre humeur du moment. De notre passé, parfois, et de nos projets d'avenir, aussi. Il renverse tout sur son passage, remet en cause nos croyances les plus profondes et nous laisse ... ahurit. Perplexe. Transformé à jamais. En pleurs, aussi. Mais malgré la tristesse, la solitude et la mort, ce film est porteur de très beaux messages. Sur la relation entre l'homme et la Nature. Sur l'Amour, lePardon, les relations humaines. La Société. Sur la Vie. Oui, c'est un film sur la Vie. Et tout ce qui va avec. Le tout bien dissimulé dans une magnifique histoire, comme on n'en fait plus. ____________


« Happiness is only real when SHARED »


“Two years he walks the earth. No phone, no pool, no pets, no cigarettes. Ultimate freedom. An extremist. An aesthetic voyager whose home is the road. 'Escaped from Atlanta. 'Thou shalt not return, 'cause “the West is the best.”' And now after two rambling years comes the final and greatest adventure. 'The climactic battle to kill the false 'being within and 'victoriously conclude 'the spiritual pilgrimage. 'Ten days and nights of freight trains and hitchhiking bring him to the 'Great White North.' No longer to be poisoned by civilization he flees,and walks alone upon the land to become lost in the wild.” ________ — Alexander Supertramp, May 1992